Comme apparemment j’ai eu du succès, je ne me sens plus de joie et je ne peux résister à vous conter une autre « petite » histoire qui m’est arrivée il y a quelques temps.
Et puis disons-le aussi, sûrement que les forums sur internet, me donnent plus envie de me livrer... Merci donc d'avance.
Autant vous le dire tout de suite, cette histoire n’a rien à voir avec notre bien-aimé Francis. Je précise cela afin que vous puissiez éventuellement cliquer dès-à-présent sur la touche « précédent » de votre forum préféré et revenir au menu principal pour lire les autres post.
Maintenant que vous êtes prévenus, je me lance :
Les balles en mousse...
Cela faisait déjà plusieurs fois que je regardais par la fenêtre mon fils qui jouait dehors avec une raquette de tennis. J’étais plutôt content de constater que, quoiqu’on en dise, les enfants savent encore jouer dehors à des jeux simples.
C’est ce type de raquette, vous savez, que l’on prend pour jouer l’été dehors, tout en plastique, noir et qui se jouent avec… une balle en mousse.
Le problème c’est que le petit s’appliquait à prendre la raquette pour taper…dans des cailloux qu’il ramassait par terre. J’ouvre donc la fenêtre et pour la quarantième fois :
-Arrête de taper dans des cailloux tu vas me casser un carreau ! ça se joue avec une balle en mousse.
Et là il me répond :
-Oui, mais elle est fichue. Regarde !
Et je le vois prendre du bout de ses petits doigts, un morceau de quelque chose, jaune, qui devait être il y a bien longtemps… une balle en mousse.
-C’est vrai que c’est pas terrible, me dis-je
Je décide donc d’aller faire un tour chez Carrouf (pour ne pas citer le nom).
J’aime bien faire un tour comme ça, parce que je me promène, je vais voir les dernières nouveautés en CD et avec un peu de chance, il y a possibilité d’écouter avec les casques audio, en démonstration, autre chose que la dernière compil’ techno de l’été. Bref…
En plus, dans le cas présent, j’avais même le sentiment d’être un bon père, que demander de plus, je fonce à Carrouf…
Une fois en plein milieu de ce temple de la consommation, essayez de m’imaginer, complètement perdu, en train de réfléchir à l’endroit où ils ont bien pu mettre…les balles en mousse.
D’autant plus que, mesdames vous nous le dites assez, les hommes ne trouvent jamais rien.
J’allais donc abandonner quand tout à coup, il me revient à l’esprit l’image de mon fiston jouant avec ses raquettes et…ses cailloux et vous voyez, comme des fois il faut persévérer et ne pas baisser les bras : là, juste devant moi, comme dans un rêve alors que j’avais failli tout abandonner….une magnifique vendeuse.
Elle avançait vers moi, comme au ralenti, elle semblait glisser sur le sol, et pour cause, elle était sur des rollers. Et oui, vous savez, cela arrive parfois d’en apercevoir dans ces grandes surfaces, elles filent à travers les rayons comme des petites fusées, sûrement pour aller plus vite (dans ce monde où, au travail, il faut aller de plus en plus vite…).
-S’il vous plaît !
Et là, dans un mouvement circulaire magnifique, elle s’arrête les cheveux longs toujours en mouvement…
-oui ?
-euh… bonjour, voilà je cherche… enfin il me faudrait…une balle en mousse…
Et là, j’ai dû réaliser l’absurdité de ma question.
Cette ravissante personne, qui n’avait pas forcément le temps, qui n’était pas vraiment là pour donner ce type de renseignement et qui passait le plus clair de son temps à aller peser en vitesse les courgettes que les imbéciles comme moi oubliaient de peser…était en face d’un ahuri qui lui demandait …où sont les balles en mousse.
Ah !… je vous vois déjà en train de secouer la tête…
et ben non, au contraire, à mon grand étonnement :
-oui suivez-moi…
(ah ! ah ! et toc pour vous)
Je la suis donc, et là, je demande aux filles de passer directement au paragraphe d’après, l’épisode qui suit étant plutôt pour les garçons. Merci d’avance, je vous fait confiance.
Elle était devant moi, en train de balancer, doucement pour m’attendre, d’une jambe sur l’autre, dans son long fuseau noir et son tee-shirt blanc aux couleur de l’enseigne.
Mon dieu, j’avais jamais prêté attention aux pantalons noirs…mais là…c’est vrai que dès qu’il y a quelqu’un dedans, ça change tout.
Elle aurait pu m’emmener comme ça n’importe où, j’aurais pu me retrouver à l’extérieur du magasin, je n’aurai rien vu. Rien d’autre qu’elle, avec ses longs cheveux et ses longues jambes.
Quand elle balançait à droite, sa longue chevelure balançait à gauche…et comme elle était grande, du fait de ses rollers, j’avais, juste au niveau de mon regard, comme des formes qui ondulaient au rythmes de ses balancements.
Bref, moi si je suis là c’est pour mon fils en attendant. Qu’est-ce que vous croyez ? Il joue avec des cailloux lui…alors arrêtez et suivez un peu .
Et là, elle pivote comme elle sait si bien le faire et elle me dit :
-Voilà c’est là !
Je regarde autour de moi et je suis surpris de me retrouver dans le rayon des salles de bains, enfin accessoires bain appelez ça comme vous voulez…
Je la regarde :
-mais…où ?
-ben là, devant vous en bas…
Je baisse la tête et là, je vois qu’elle me désigne du bout de sa longue jambe des balances. Oui, des balances !
Et là mes amis, je réalise que cette ravissante beauté et moi-même, ne nous sommes pas compris du tout…en effet,
En lui disant tout à l’heure, « …je cherche les balles en mousse » elle avait compris elle, « …je cherche les balances… » ! ! phonétiquement parlant essayez, c’est très proche.
Mais je n’ai pas le temps de réagir elle se baisse et me dit :
-voilà, vous avez les deux modèles : avec les aiguilles et avec les chiffres digitales.
Je dois vous l’avouer, je n’osais pas lui dire qu’il y avait un gros malentendu
ou un mal-prononcé de ma part…
Je regarde la balance :
-OK, ben merci…je vais regarder…
Et visiblement, elle devait être assez contente d’échapper aux traditionnelles courgettes car elle se redresse et me donne plus d’explications :
-Celle qui est digital est mieux… pour allumer c’est simple : vous appuyez sur le dessus de la balance comme ça …
Et là, elle tend sa longue jambe noire et avec la roulette du roller…clic !
Miracle de la technologie, deux beaux zéro s’affichent en rouge sur le petit écran noir.
Qu’est-ce qu’elle est bien fichue…(la balance hein bien sûre)
-OK … ben je vais prendre celle là alors…
-Voilà, bonne journée.
Et elle disparaît à travers les rayons.
Je repars avec ma balance sous le bras et là je me dis mais qu’est-ce que t’es c..
Tu vas me reposer ça en vitesse et tu rentres.
Tellement envie de partir d’ici vite, je m’engouffre dans un rayon au hasard, quitte à balancer la balance au rayon du thon en boîte…
Je tourne, je vire, un coup à gauche, à droite et là au moment où j’allais me débarrasser de mon fardeau au milieu du rayon bricolage, devinez qui je recroise ? ? Si …
Elle me dit :
-Ah je sais…j’ai deviné…me dit-elle en me regardant dans les yeux…les piles ?
-Heu… oui…
-Cherchez pas, y’en a à la caisse en repartant, c’est des LR6 qu’il faut. Bonne journée.
-Merci, de même
Et je suis reparti avec ma balance et j’ai eu tellement peur qu’elle soit encore derrière moi quand j’ai mis mon article sur le tapi que j’ai pris aussi un paquet de pile (LR6 bien sûre…)
Je vais m’arrêter là, j’ai déjà était trop long, je pourrai aussi vous raconter qu’il a fallu que je j’explique à ma femme pourquoi j’arrivais avec une balance à la maison toute neuve.
En attendant …
toujours pas de balles en mousse.